1. |
le bar
04:30
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LE BAR
Mon bois a soif de vernis mat
Un bon ponçage ôterait mes tâches
Qu’on me gratte et qu'on m'hydrate
Pour ne pas finir sous la hache
Je ne crains pas qu'on me salisse
Que de vos mains tombe une bière
Que de vos mains un virus glisse
Je crains juste que l'on m'enterre
Je suis le bar des déprimés
Je suis le bar des assoiffés
Je suis le bar de tous les soirs
De vos émotions le miroir
Brossez moi et lustrez mon le zinc
Epongez-moi, lessivez-moi
Si j'ai survécu au bastringue
Je survivrai aux fous du roi
J'en ai senti des coups de poing
Dansez sur moi, je n'ai pas peur
J'en ai broyé du verre brisé
Dormez sur moi, je n'ai pas d'heure
Je suis le bar des opprimés
Je suis le bar des révoltés
Je suis le bar de la victoire
De vos émotions le savoir
Qu'on me polisse encore un jour
Je reçois les hommes cravatés
Qu'on me chérisse encore un tour
Je vois les seins d'un décolleté
Je suis le bar des amours mortes
Je suis le bar des âmes fortes
Je suis le bar des femmes en noir
De vos trahisons la mémoire
Je suis le bar des séducteurs
Je suis le bar des arnaqueurs
Je suis le bar de tous les vices
De vos mensonges le complice
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2. |
la vieille dame
04:01
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LA VIEILLE DAME
La vieille à froid dans son jardin
La vieille à froid dans son chagrin
La vieille est seule dans sa maison
La vieille est seule dans sa raison
Ses yeux brillent au lever du jour
Quand elle aperçoit dans la cour
Une enfant venant du printemps
Une enfant venant d’un autre temps
Cette enfant qu’elle a veillée
Cette enfant qu’elle a bercée
La vieille a perdu tout espoir
La veille a perdu la mémoire
La vieille avait donné la vie
La vieille avait calmé les cris
Cette femme savait soigner les maux
Cette femme savait trouver les mots
Pour l’enfant venant du printemps
L’enfant qui ne cessait de chanter
L’enfant venant du monde d’avant
Son enfant qui l’avait beaucoup aimé
Madame était partie un jour
Suivant les traces d’un autre amour
Madame n’était plus la bonne mère
Qui suit le code, les bonnes manières.
Elle n’a plus revu sa fille
Elle l’avait cherché dans la ville
Maman blessée, maman crevant
Maman laissée par son amant…
Madame vieillit, madame se fane
La vieille s’accroche à sa canne
La vieille attend à sa fenêtre
L’enfant qui va lui apparaître.
Cette enfant qui la soignera
Cette enfant qui la veillera
Cet ange qui va l’emmener
Cet ange qui va l’empêcher
De finir seule son histoire
De finir seule au bout d’un couloir
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3. |
les voyageurs
03:27
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LES VOYAGEURS
Je vogue dans l'atmosphère
Je nébule dans le mystère
Je gravite autour de la terre
Je danse au rythme de l'air
Qui saura me rattraper ?
Je suis une étoile filante
Qui saura me capturer ?
Insoumise et innocente.
Tu big bang dans les astres
Tu évites le désastre
Tu m'attires dans tes sphères
Tu tonnerres tes colères
Qui saura te dénicher
Sur ta voie lactée ?
Qui saura te faire rêver
Aux ailleurs du monde d'en bas ?
A nous deux, dans l'univers
on embellit l'espace Sim
A nous deux, Loin de la terre
On laisse de l'amour une trace
Qui saura lever les yeux
Pour télescoper les amants
Et par un temps nuageux
Ecouter leur joli chant
Tu es l'étoile et moi la lune
Tu es nébuleuse et moi nocturne
Tu es lumière et moi éclair
Nous sommes particules de poussières
Partons là où il fait blanc
Dansons là où il fait jour
Chantons où il fait chaud
Aimons là où le monde pleure
La terre se meurt sans nos deux âmes
La vie s'éteint sans nos deux flammes
Saurons nous réjouir
Les hommes en larmes ?
Qui saura nous dénicher
Sur ta voie lactée ?
Saurons-nous les faire rêver
Aux ailleurs du monde d'en bas ?
Tu es l'étoile et moi la lune
Tu es nébuleuse et moi nocturne
Tu es lumière et moi éclair
Nous sommes particules de poussières
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4. |
je chante
04:14
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JE CHANTE
Je chante pour savoir où je suis
Je chante pour savoir où je vais
Mille et un voyages m'offrent ces chants
Mille et un sourires fleurissent sur mon visage
Je chante pour surpasser mes démons
Je chante pour trépasser devant vous
Sang coulant dans ma gorge en feu
Sang rougissant ma peau écorchée
Je chante pour l'élu de mon cœur
Je chante pour ne pas l’oublier
Je chante pour faire vibrer sa peau
Je chante pour ne pas le rendre fou
Je chante pour faire revivre les Anciens
Je chante pour tuer le pouvoir en place
Voix fragile qui réclame révolution
Voix sacrée qui proclame la Sagesse
Laissez-moi chanter vos émotions nuancées Dom
Laissez-moi chanter vos envies et vos inspirations
Je chante pour toi, l'affamé sur la route
Je chante pour toi, sans repères, ni ancêtres
Je chante pour te juger, impuni criminel
Je chante pour ton paradis, toi la victime
Je chante pour toi, Terre en sang
Je chante pour toi l'animal qui s'éteint
Je chante faux pour le destructeur
Je chante fort pour que le ciel le châtie
Chantez, vous aussi le pardon de vos fautes
Chantez près du feu qui vous réconforte
Chantez votre joie autour du totem au fond des bois
Qu'il entende nos voix et sauve nos âmes impures.
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5. |
histoire d'Amelie
04:58
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L’HISTOIRE D’AMELIE
Amélie ne met pas d’eau dans son vin
Elle va de l’amour à l’alcool
Amélie vit du rhum au chagrin
S’enferme dans sa camisole
Amélie vide l’eau de son bain
Où se noient ces derniers rêves d’enfant
La peau douce d’Amélie Poulain
Se dessèche sous les coups des amants.
Amélie, l’amie de paddy x4
Moi, Paddy, je connais ma copine
Shoot le soir, whisky le matin
Je sème la poudre sur son chemin
Amélie devient héroïne
Moi, Paddy, prince charmant
Je tiens la main d’Amélie Poulain
Enivrée par l’image d’un enfant
Mort d’avoir trop bu à son sein
Pas de tendresse pour Amélie Poulain
Seules sont bleues ses ecchymoses
Pas d’amour pour Amélie Poulain
Elle baise pour gagner ses doses
Messieurs, dames oubliez cette fille heureuse
Au sourire et aux yeux coquins
Amélie Poulain n’est pas la gentille serveuse
Elle vide les verres au deux Moulins
Qui a cru au conte d’Amélie Poulain ?
Qui a cru qu’elle existait ?
Amélie boit l’absinthe de ses plaies
Elle ramasse ses aiguilles de venin
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6. |
punie
05:42
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PUNIE !
« Je ne dois pas rêver en cours
Je ne dois pas rêver en cours
Je ne dois pas rêver en cours
Je ne dois pas rêv..... »
...Par contre je peux courir, en rêv
Laissez-moi donc fabuler, traînasser
Laissez-moi le temps de m'amuser, de m'ennuyer !
Je ne fais de mal à personne
Ou peut-être aux nuages quand je leur marche dessus ?
Mais les orages ne me grondent même pas !
A l'école, les saisons ne vivent pas
A l’école passe le temps sans raison
Savez-vous qu'en hiver,
Je patine sur l'océan ?
En douceur, le vent me pousse...
Au printemps, je suis un cerf-volant...
Je danse au-dessus des rivières
Et je parle aux arcs en sphère !
En été, je lézarde sur la lune
J'attrape quelques étoiles filantes
Je les colle sur mes cahiers
Pour ne pas oublier ces bons moments
A l'école, les saisons ne vivent pas
A l’école passe le temps sans raison
Et moi je pense mon temps là –bas
A louper les saisons, et à écrire 100 fois :
« Je ne dois pas rêver en cours.... »
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7. |
la page blanche
04:45
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LA PAGE BLANCHE
Elle s'illumine là devant mes yeux
Le curseur s'agite, alors danger !
L'écriture se fout bien de mes envies
Elle a d'autres poètes à satisfaire
Le crayon prend le relais
Sera-t-il moins rancunier ?
La mine qu'il a, ne m'inspire guère
Boudeuse, je le laisse tomber
La chanson attendra demain
Que les mots viennent la visiter
Elle s'en fout pas mal, cette saleté
D’être une chanson de l'hiver prochain
La parole est d'argent et le silence est d'or-tho-graphe
Qui attend qu'on s'use à la travailler,
Mais sans espoir
Le mot reste planqué on ne sait où
Toujours vouloir les mots
Justes et fins, un sens à tous
Un son à temps, avant que,
Lasse, je cède ma place
La page blanche, elle restera vierge de tout blabla
Je vague à l’âme, vouvoyant l'inspiration
« Vous savez bien me tromper
Alors que j'ai envie d'écrire
« Tu m’ennuie, répond-elle
Je me donne à qui me désire vraiment
T'as rien à dire, tout simplement !
Va jouer ailleurs, ma Belle »
Me voilà bien trahie !
Si l'inspiration me parle comme çà
C’est de la fiente qui s'écrira
Amis (es) de la poésie : SORRY !
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8. |
un jour d'automne
04:30
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UN JOUR D’AUTOMNE
Croquer la pomme Un jour d’automne
Le vent se lève C’est jour de trêve
Rester au lit Un jour de gris
Les feuilles rougissent Et tes mains glissent
J’ai bien envie de rester là
Sous la chaleur des arbres dorés
J’ai bien envie de planter là
Les racines vives de mon été
Et dans la vigne Dernier soleil
Qui me fait signe Mais j’ai sommeil
Un papillon Qui me chatouille
Fin de saison Couleur de rouille
J’ai bien envie de marcher là
Sur un tapis de feuilles dorées
J’ai bien envie de planter là
Ma vie qui pousse à tes côtés
Tout contre moi Tu laisses aller
Chasser le froid sous nos cache-nez
Il va faire noir Couleurs brouillées
Il va falloir nous protéger
J’ai bien envie de dormir là
Goûter l’automne avant l’hiver
Passer mon temps entre tes bras
Car les jours perdent leur éclat.
Un jour d’automne tout contre toi
J’ai bien envie de dormir là
Croquer la pomme, rester au lit
Passer mon temps entre tes bras
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9. |
sans la nommer
04:34
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(presque) SANS LA NOMMER
Naissance d’une jeune femme
Un parfum d’enfance qui la suit
Ses cheveux sombres évasent ses yeux si clairs
Son corps abrite des rêves, des blessures
Naissance d’une beauté insoumise
Elle s’emporte et change parfois d’humeur
Elle s’évade, elle part ailleurs
Dans ses pensées, elle s’évapore
Naissance d’une petite fille blonde
Qui réveille le cœur d’un papa en doute
Il l’aime même s’il ne voulait pas.
Elle est là, il l’aime et l’aimera
Naissance d’une vie à 100 à l’heure
Evalue l’amour, envisage des visages
Naissance d’une parole parfois brutale
Ses mots coupent le cœur de sa mère
Ses maux touchent le cœur du père
Naissance d’un être si fragile
Qu’un père tente comme il peut de protéger
Des éclats de voix pour mieux évacuer
Car il souhaite qu’elle prenne le bon chemin
Naissance d’une vie avec moi
Une inconnue qui aime son papa
Une femme qui lui vole son cœur
La peur d’une rupture, d’un amour qui s’évanouie
Evanescence d’une enfant
Mais pour devenir qui ?
Elle a faim d’amour, c’est la fin de l’enfer
Dans les bras de son père, parfois à bout de souffle,
S’évader
Evacuer
Mais… s’aimer
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10. |
la baignade
04:05
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LA BAIGNADE
Elle s'approche à petit pas
Trempe son pied lentement
C’est la chaleur qui s'en va
C’est la fraîcheur qui surprend
Glisse le corps entièrement
Dans l'eau lisse de la rivière
Un soupir de soulagement
Dans le silence, comme une prière
Flip, flop, l'eau clapote
Nage à peine, la sirène
Le corps ondule et il flotte
Comme une algue caressante et douce
La baignade est ce soir
La première du voyage
La baignade est ce soir
La dernière avant l'orage
Demain, viendra de bonne heure
La jeune femme au grand sourire
Instant furtif de bonheur
La demoiselle prend plaisir
S'aventure un peu plus loin
Et découvrir un océan vert
Elle ne risque vraiment rien
Le Lot dévoile son mystère
Profondeur incertaine
Qui surprend la sirène
Mais sans peur, sans peine nage
Et rejoint l'autre rivage
Sur la souche, elle se sèche
Sur la plage de feuillage
Elle se couche et se laisse
Apprécier le paysage
La baignade du matin
La première caresse
La baignade du matin
La première paresse
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11. |
nebuleuse musique
05:01
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NEBULEUSE MUSIQUE
Il pleut ce matin-là sur Nantes
Un homme se lève sans s’éveiller
Pour écrire les mélodies en attente
Dans quelques heures le temps va s’arrêter
Il voyage en spirale. Dans son univers
Aux lumières de jour, l’obscurité fait place.
Le voyage dure encore pour la nuit entière.
Le temps n’est plus, le lieu s’efface
Adorateur des étoiles, il devient lune,
Pour éclairer les notes minuscules en transe.
Ses yeux clairs de fantôme nocturne,
Ne cessent de lire les portées qui dansent.
Son corps immobile oublie de manger.
Seules les mains n’oublient pas le tabac,
Dont sa bouche rejette la fumée,
Comme il refuse ses accords maladroits.
Que veut- il à cette note posée joliment ?
Pourquoi changer sa vélocité ?
Que reproche t- il à cette mesure à 4 temps ?
Pourquoi si longtemps la répéter ?
L’homme écoute, écoute,
Ecoute le chant des arpèges endiablés
Dehors, gronde l’orage, sonnent les gouttes
Mais l’homme s’éprend de ses sons arrangés
Le cœur de l’artiste aux mains d’argent
Bat-il encore sous les contre-chants,
Est-il soumis au solfège de précision,
Oublie-t-il la simplicité de l’émotion ?
Il aime sans compter, ce travail d’artisan
Un labeur nécessaire à sa vie.
L’homme enfin se couche près d’un corps qui l’attend
Et qui ne comprend pas toujours sa nébuleuse musique
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12. |
Enée
06:42
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ENEE
Le soleil n'est rien sans amour
Briller, pour réchauffer les corps
Endoloris. Des baisers du naissant jour,
Illuminer. Les visages au grain d'or.
La lune, de son ombre protège
L'enfant de cristal au regard arc en ciel
Et Vénus, mère d’Enée, prince de sagesse
Le chérit de ses bras à son éveil.
Mais alors le cruel Jupiter, envoie aux amants, la colère
Des matins sans promesse Brûlante
D'aimer l’autre, d'aimer l'aube fragile, éphémère
L'océan déchaîné par Neptune, noie les larmes déchirantes
La folie qui emporte ces deux âmes
De Saturne et de son sablier se nourrit
Viens, ma douce, sèche tes larmes
Supplie Apollon, provocant Le défi
C'est un dieu, mais un homme et un ange
Elle oublie son Amour aventurier
Enée plein de haine, ravagé, se venge
Et Diane chasseresse lance la flèche empoisonnée
Pourquoi chercher un rivage rassurant ?
La mort, elle, parfois calme l'enfer
D'un amour qui s'achève dans Le sang
« Reste encore », me criait Lucifer
Moi, Didon, reine de Carthage
Je suis lasse de la vie
Il faut savoir être sage
Et quitter à jamais mon pays.
Toi Enée, continue ton voyage
Va écrire au lointain pays ton histoire
Moi, Stéphanie, je tourne la page
Pour écrire des chansons plein d'espoir
|
B & B Nantes, France
Duo composé d'un ange heureux et d'un musicien lunatique.
avec elle,
par elle,
pour elle,
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